CHAPITRE I
LE MODE DE VIE DES MILITANTS L’A.L.F.
L’alimentation
Bien qu’il soit acceptable d’être à la fois végétarien et activiste de l’A.L.F., pourquoi ne pas simplement devenir vegan et ne participer à aucune exploitation animale.
Il est difficile de justifier le fait de supporter l’industrie du lait, en buvant du lait et en mangeant du fromage, quand il y a des activistes de l’A.L.F qui s’acharnent à brûler des camions transportant le lait.
Chaque verre de lait ou part de fromage se traduit par des millions de vaches laitières souffrant inutilement, tout comme des millions de veaux qui ne sont nés que pour devenir de tendres steaks de veau pour quelques mangeurs de chair.
Être vegan n’est pas difficile. C’est plus sain pour vous, c’est mieux pour l’environnement, et cela sauve des vies animales. Il y a de nombreux bouquins pleins d’informations.
Si vous avez la volonté de risquer votre vie et votre liberté pourquoi ne pas commencer par le plus facile pour la libération animale : devenez vegan.
Les drogues et l’alcool
Pendant que vous serez actif dans l’A.L.F, il est préférable de rester sobre.
Les drogues n’ont aucun véritable avantage, mais ont beaucoup d’inconvénients.
Elles abaissent votre potentiel, déforme votre jugement, ralentissent vos réflexes et donnent à la police plus de raisons de vous arrêter.
L’argent que des gens peuvent dépenser dans les joints et la dope pourrait être mieux dépensé pour acheter de la peinture ou des talkies walkies de bonne qualité par exemple.
Le dernier problème mais extrêmement important est le fait que la plupart des drogues et alcools ont été testés intensivement sur les animaux. Un activiste de l’A.L.F qui souhaite rester hors de prison ne devra jamais mener d’action sous l’emprise de la drogue ou de l’alcool, de plus il ne pratiquera pas d’autres activités illégales.
Rappelez-vous que ce qui est en jeu ici est la vie des animaux, et non pas planer ou être ivre.
Les capacités physiques et la stabilité mentale
Les véritables défenseurs des droits des animaux se battent pour la libération totale de tous les animaux.
Mais tous les activistes ne sont pas capables d’être activistes de l’A.L.F.. Beaucoup de personnes expriment le désir d’en faire plus, mais le désir ne veut pas dire qu’ils en aient la capacité.
Prenez le temps de faire une HONNETE évaluation de vous-même.
Être un activiste de l’A.L.F peut vous épuiser moralement et physiquement.
Vous devez vous maintenir en bonne santé et en bonne forme. Concentrez-vous sur le développement de vos capacités physiques dont vous pourrez avoir besoin. Courir, grimper, transporter de lourds outils et d’autres taches physiques sont indispensables pour certaines actions. Vous devez identifier vos faiblesses et savoir si vous pouvez suffisamment les améliorer ou les vaincre.
Vous devez réaliser que l’action directe est illégale. Donc toute personne étant impliquée dans l’A.L.F. est un criminel.
Vous devez commencer par réfléchir comme un criminel.
Entraînez-vous en élaborant des plans dans votre tête et cherchez des solutions aux éventuels problèmes.
Apprenez à distinguer le stress naturel et celui qui vous dit que quelque chose ne va pas et que l’action devrait être avortée. Cette petite voix à l’intérieur peut souvent vous sauver.
Après avoir réussi votre action, vous pouvez réagir de 2 manières : soit vous êtes sur un petit nuage et vous vous baladez avec un énorme sourire sur le visage, soit la paranoïa et le stress vous envahissent.
Ces deux réactions sont dangereuses. Être sur un petit nuage peut devenir une dépendance et la paranoïa peut être dissuasive.
Trouvez le juste milieu prenez un temps de repos si le stress commence à prendre le dessus sur vous.
D’autres problèmes
Il est extrêmement dangereux de mener une double vie et de tenter de se battre à la fois dans et hors du système.
Laissez les groupes publics pour les droits des animaux être publics mais vous, vous avez un travail à faire qui nécessite l’anonymat et la discrétion.
Observez votre mode de vie et réfléchissez aux choses qui pourraient créer des problèmes potentiels.
Un autocollant « viande=meurtre » sur votre voiture pourrait attirer l’attention après une action.
Dire en public "cet endroit devrait être brûlé" ou "ces animaux devraient être libérés" permet aux autres militants de se souvenir de vous comme un militant vegan « extrémiste ».
Si vous voulez être la dernière personne à laquelle les gens pensent quand la police commence à poser des questions, parlez de l’action directe UNIQUEMENT avec les membres de votre cellule ALF.
Quelles attitudes face aux RG (Renseignements Généraux) et à la police
Planifier suffisamment à l’avance votre action vous permettra de travailler sur le long terme tout en menant une vie vegan, vous ferez des actions directes sans jamais être attrapé.
95% de votre succès sera dû à votre entraînement, vos compétences, votre plan et à votre bon sens. Les 5% restants sont simplement de la chance.
Vous ne pouvez pas tout planifier ou vous entraîner pour chaque chose qui pourrait (et qui parfois arrivera) arriver pendant l’action, mais faites toujours de votre mieux pour limiter les aléas.
En faisant des actions A.L.F., vous pourriez être un jour arrêté. Vous pourriez aller en prison. C’est la réalité.
Si vous êtes un jour arrêté, ne faites JAMAIS de déposition vous impliquant ou impliquant quelqu’un d’autre.
Ne répondez à aucune question simple ou innocente sur quoi que ce soit ou qui que ce soit. La police a de grandes compétences dans l’art de la manipulation et du mensonge. Ne croyez rien de ce qu’ils vous diront. Ils pourront vous dire "Nous savons déjà tout, alors pourquoi ne vous simplifiez-vous pas la vie et nous dire ce que vous savez."
S’ils avaient véritablement quelque chose contre vous, ils n’auraient pas besoin de vous faire parler.
Ne soyez pas intimidé par eux, quelles que soient les menaces.
Garder le silence est votre droit constitutionnel, mais mentir à la police est illégal.
Si vous sentez vraiment le besoin de dire quelque chose, un simple "JE N’AI AUCUN COMMENTAIRE A FAIRE" devra être la réponse à n’importe quelle question qu’ils puissent vous poser. Mais c’est toujours mieux de garder VOTRE BOUCHE FERMEE.
Et rappelez-vous, les groupes de soutien de l’A.L.F. n’aident pas les prisonniers qui collaborent ou témoignent.
Ne paniquez pas si la police ou les RG enquêtent dans votre quartier. Si vous êtes l’un de leurs suspects ils essayeront de vous faire peur en venant chez vous ou à votre travail pour vous poser des questions ou en demandant à vos amis, votre famille ou vos collègues certaines choses sur vous.
S’ils viennent chez vous pour vous interroger, ne leur parlez pas, fermez juste la porte. Ils ne peuvent pas entrer sans un mandat d’arrêt ou un avis de recherche donc ne les laissez pas entrer.
Beaucoup de personnes ont un respect infondé pour les RG. Ils ne sont pas mieux que la police, ils sont bien souvent pires. Ils sont bien entraînés et excellent dans le mensonges, ils sont vicieux, n’essayez donc pas de vous montrer plus malin qu’eux.
Ne répondez jamais à leurs questions. Ne coopérez pas. Le mieux, pour ne jamais avoir affaire à la police ou aux RG, est d’être discret, habile, rigoureux et bien entraîné. La cellule ne doit laisser aucun indice, ne doit pas se vanter et doit toujours avoir un plan de secours.
La sécurité
Vous ne devez jamais parler d’activités illégales au téléphone. Les téléphones peuvent être aisément mis sur écoute, donc ne supposez jamais que vous ne l’êtes pas.
Appelez d’une cabine si vous devez appeler quelqu’un.
Si vous devez recevoir des mails sensibles, vous devez créer d’un endroit public (cybercafés, bibliothèques.) une adresse mail qui n’est pas enregistrée à votre nom.
Faites-les vous envoyer à cette adresse anonyme.
La police peut poser un dispositif d’écoute où elle veut, il est donc préférable de rencontrer les membres de votre groupe dans des espaces publics où vous pouvez parler librement.
Des centres commerciaux, des restaurants et autres espaces bondés qui sont de bons endroits pour se fondre dans la masse.
Des micros peuvent être posés chez vous, dans votre voiture, et n’importe où ailleurs.
Soyez donc prudent lorsque vous parlez.
Ne devenez pas paranoïaque, mais soyez prudent.
Après avoir mené une action vous pourriez avoir envie de contacter les médias pour la rendre publique. Si vous prévoyez d’envoyer un communiqué de presse, certaines précautions peuvent rendre votre communication sûre et sans risque.
Votre message doit être bref.
Ecrivez la totalité en lettre capitale sans courbe, ou vous pouvez utiliser une imprimante (qui n’a aucun rapport avec vous : ni la vôtre, ni celle de votre travail ou de vos amis).
Lorsque vous avez fini d’écrire le communiqué de presse, photocopiez la feuille et photocopiez la copie.
N’envoyez jamais les originaux, seulement la troisième copie.
Bien évidemment, ne touchez jamais l’enveloppe (utilisez des gants), le timbre, ou la lettre.
Ne léchez pas le timbre ou l’enveloppe (la salive identifie de façon certaine). Humidifiez-les avec une éponge.
Envoyez-le d’une boîte aux lettre publique (qui n’est filmé par une caméra).
Un dernier point, ne croyez pas les journalistes. Rappelez-vous que la seule chose qui les intéresse est un scoop, ils ne s’intéressent pas aux animaux. Ils vous vendront vous et les animaux plutôt que d’aller en prison.
Il est préférable de ne faire confiance à personne en dehors de votre cellule.
Les preuves
Les empreintes de doigts, les empreintes de pas, les traces de sang, la salive, les cheveux, les résidus de terre les fibres de moquette/tapis, l’urine, l’écriture manuelle, les enregistrements vocaux et plein d’autres choses constituent des traces (commencement de preuve).
Ne laissez aucune preuve à la police permettant de vous relier à la « scène du crime ».
Faites attention à certaines choses comme les boucles d’oreille qui peuvent tomber pendant une action. Ainsi la police pourrait la comparer à celle que vous avez déjà.
Il est impératif de ne pas faire d’action directe avec tout ce dont vous n’avez pas besoin (bijoux, documents personnels.).
Videz toutes vos poches et sautillez pour vérifier que rien ne tomber. Ne gardez pas, chez vous ou chez des proches, de littérature militante ou quoique soit d’autre qui pourrait vous incriminer.
Ce livret présenté à la Cour par la partie civile pourrait être très mauvais pour votre défense.
Essayez de mettre toute chose suspecte (outils, littérature, photos) chez une tierce personne qui n’est pas connue dans la cause animale et qui n’est pas impliquée dans de l’action directe.
Payez en liquide pour tout achat destiné à l’action directe (outils, vêtements, gants, peinture.), afin qu’il n’y ait aucune trace.
Si vous vivez avec quelqu’un, réfléchissez à des raisons valables justifiant votre absence la nuit.
N’ayez pas de réunion avec les membres de votre cellule chez vous.
Ne donnez pas aux personnes avec qui vous vivez de raison de vous suspecter.
Si vous sentez que vos parents, vos colocataires ou quelqu’un d’autre (y compris la police) suspecte quelque chose, vous devez ralentir la cadence pendant un moment et faire de l’action directe de manière discontinue jusqu’à ce les choses se tassent à un niveau raisonnable.
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