Trafic d'ivoire sur la toile
Source : Terre sauvage n°30, juillet 2008
En dépit d'une réglementation de plus en plus sévère, le commerce illégal de l'ivoire prospère sur Internet, notamment aux États-Unis sur le site de ventes aux enchères eBay.
Seuls l'Afrique du Sud, la Namibie, le Botswana et le Zimbabwe sont autorisés par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction) à vendre leur stock d'ivoire au Japon, unique acheteur officiel.
Malheureusement, ce commerce contrôlé débouche souvent sur une recrudescence du marché noir et donc une reprise des massacres d'éléphants.
Face à la ruée vers Internet des contrebandiers pour écouler leur marchandise, eBay, plus grand marché en ligne du monde, avait annoncé l'an dernier l'interdiction de tout commerce international de l'ivoire d'éléphant sur son site.
Mission quasi remplie pour de nombreuses filiales de l'entreprise (Chine, Australie, France, Allemagne.), se félicite le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), qui a travaillé en collaboration avec eBay sur ce sujet.
En revanche, les enquêteurs de l'ONG déplorent une montée en flèche des enchères illégales d'ivoire outre-atlantique, principalement aux États-Unis, où les efforts de restriction sont moindres.
Un comble pour le pays qui abrite le siège social d'eBay.