Les fonds de culottes de la Protection Animale

L’engagement dans la protection animale amène inévitablement à rencontrer et à gérer des souffrances et des détresses. A force de la pratiquer on y acquiert progressivement l’art si délicat de la diplomatie, de la « contenance » et de la maîtrise de soi-même. Il est en effet des situations où il est indispensable de rentrer sa colère, au moins provisoirement.

L’association héraultaise « Pic Saint Loup, Respect Animal Nature » s’est spécialisée dans l’aide aux « petits » refuges de notre secteur qui s’étend d’une partie du département de l’Hérault au Gard. Des collectes d’aliments pour chiens et chats sont régulièrement organisés à l’entrée de différents supermarchés. Des refuges bénéficient de cette aide plus qu’attendue et précieuse. Les comptes de la plupart de ces refuges jouent avec des équilibres financiers précaires. « Pic Saint Loup » apporte son ballon d’oxygène à ces derniers sous forme de sacs de croquettes, boites de pâtés, petite pharmacie, litières…
Les bénévoles attachés à l’un ou l’autre de ces refuges, sous l’autorité compétente d’un président ou présidente apportent une aide précieuse au bon fonctionnement et à l’excellent maintien de ces refuges. Avec souvent peu de moyens, l’association gestionnaire se bat pour que sa structure puisse accueillir et héberger dans des conditions convenables les animaux recueillis, jusqu’à leur adoption.
Il arrive aussi dans quelques cas, que les gérants d’un refuge se laissent dépasser par les « événements », et très rapidement cela devient le « vaut l’eau » dont systématiquement, les pensionnaires font les frais.
Quand les autorités municipales alertent la police, la police appelle la DSV, la DSV intente un procès en justice… La conséquence en est implacable ; c’est la fermeture du refuge et les euthanasies de masse !
Pour ce qui fut un refuge et « L’Ecole des Chats du Gard » assez connus et bien tenus (il y a longtemps déjà) situé à 15 kms à l’Est de Nîmes,
« Pic Saint Loup » a cette fois ci joué les pompiers, les éboueurs et les fossoyeurs avant de pouvoir enfin jouer la société de nettoyage. La dizaine de bénévoles venus des départements de l’Hérault et du Gard n’en sont pas revenus devant ce spectacle particulier triste et sordide ce samedi 24 février 2007.

Comment en était donc arrivé jusque là, dans ce qui avait été autrefois un assez grand refuge, et « l’Ecole des chats du Gard » sur le territoire de la commune de Bezouce à l’Est de Nîmes ?

La présidente de « Pic Saint loup » et son équipe alertée de l’urgence ont tout d’abord, il y a 2 semaines apporté 500 kg de nourriture achetée au prix de gros afin de nourrir des chiens et chats qui, 5 jours plus tard en auraient été à se battre pour se croquer les uns et les autres.
Il lui fallait aussi jouer les liquidatrices de ce refuge, faire en sorte de le fermer le plus rapidement possible tout en sauvegardant le plus de vies animales. La situation devenait franchement menaçante auprès des autorités….

Appel à la Mobilisation générale fut faite ; Rendez-vous fut donné à nous tous, munis de nos équipements individuels ; gants, et bottes.
La municipalité avait consenti à mettre à notre disposition une grande benne à ordures. La dizaine de volontaires s’est rapidement attaquée à l’enclôt des 150 chats. Nombre de jeunes filles et jeunes femmes, aidées de quelques hommes aussi, ont réussi à évacuer un fort tonnage d’immondices en seulement quelques heures. Canapés éventrés, matériels, nombreux matériaux et mobiliers pourris délaissés sous les intempéries.
Il nous a bien fallu aussi, jouer les croques mort et fossoyeuses ; des cadavres de chats, hélas, il n’en manquait pas.
A 10 heures du matin, des croquettes étaient distribuées en « apéritif », à 12 h, nous procédions au « premier service » de barquettes de pâtée, les chats s’y sont précipités. A 16 h l’une des collègues mettait la main (heureuse) sur un gros lot de gamelles encore en bon état (exceptionnel !), le « deuxième service » était distribué. A cette heure-ci, le nettoyage et la désinfection complète des cabanes, carcasses de caravanes et autres abris était à peut près terminé. Les 500 kg de sacs d’aliments que Serge avait amenés dans sa fourgonnette pouvaient être rangés en un lieu propre, sec, et hors de porté des chats gourmands.
Des visiteurs venus d’associations gardoises procédaient aux premières estimations. Les uns pourront emporter dans l’immédiat, 10, 5, et 20 chats. Une famille repartait avec un chat ; adopté ; premiers heureux dénouements de cette journée.
Nous n’aurons hélas pas eu le temps de procéder aux premiers soins que l’état de santé de ces chats aurait imposé très rapidement.
Avec de la nourriture, la majorité d’entre-eux s’est montrée très demandeuse de câlins. Impossible de se baisser sans qu’un chat ou plusieurs ne nous saute prestement sur les épaules.

Serge, et Alexandra l’un des organisateurs de cette journée nous ont assuré que les chats seront répartis dans d’autres refuges et où ils recevront les soins nécessaires à leur état de santé. Il est prévu et fait en sorte que ce qui fut autrefois un refuge, voit ses animaux enlevés et hébergés sérieusement avant d’être fermé.
Ce n’est qu’après de nombreux et laborieux pourparlers entre Association Pic Saint Loup, Respect Animal Nature et la Direction des Services Vétérinaires. qu’un sursis a été accordé avant la liquidation, et du « refuge »… et surtout celle de ses pensionnaires.

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Ce qui fut un refuge et l'Ecole des Chats du Gard !

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Tels que nous les vîmes à l'arrivée.

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Distribution d'urgence de croquettes aux chats affamés.

Service d'enlèvement des immondices

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Des chats dans un état sanitaire affraid

Et des chattes gravides en plus !

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Les cabanons à chats
des dépotoirs, et des cimetières aussi !

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Les restes à moitié calcinés vome

de qui fut des chats

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Avant que ce camp ne puisse être évacué de tous ses animaux, l'approvisionnement est prêt à être stocké dans un abri qui soit encore convenable.

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je connais ceux qui s'occupe de ce refuge, il leur a été laissé dans cet état après que la personne qui s'en occupé avant, prenne chats sur chats sur...
avec leur maigre ressources et tout ce qui va avec ont vite été dépassés, pourtant dans l'intention de partir de cet endroit, pour en construire un convenable, dans les règles...

certes, je n'avais pas vu dans quel état il pouvait se trouver, en passant rapidos déposer des couvertures, le soleil se couchant...

Je n'ai encore - loin de là - pas terminé de classer les images avant de les réduire...

Mais je vous les montrerai....

Comment Madame D°°°° a t-elle pu se laisser dépasser de cette manière là ?
Avant qu'elle ne quitte les lieux pour se rendre vers Béziers ?

Alors, des couvertures, des tissus, des duvets, des panières, tout ce que les refuges recherchent comme matériaux précieux nous en avons trouvé des quantités et des quantités stockés dans ce qui furent des armoires... Et jetés à l'état de pures pourritures.

Quand aux personnes qui restaient là, vraiment pas méchantes du tout. Aucune maltraitance aux animaux à déplorer, mais c'était devenu une véritable décharge.
Nous avons rempli une grosse benne et encore en triant les métaux, fer... bois et matériaux inertes comme des sacs de ciment compactés...

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