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 Pour forger vos réparties, un tortionaire parle !

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Isasza
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MessageSujet: Pour forger vos réparties, un tortionaire parle !   Pour forger vos réparties, un tortionaire parle ! EmptyMar 14 Nov 2006 - 13:54

Une apologie de l'expérimentation animale

Bon d'accord, le titre est provocateur. Promis, je vais faire en sorte que ce soit la seule provocation (volontaire) de l'article. Désolé, peut-être ai-je fait cela par souci d'être lu pour mon premier article sur Agoravox ou peut-être que le terme d'apologie veut faire référence a une époque d'obscurantisme où il fallait se cacher pour étudier l'anatomie et surtout ne pas prononcer de vilains mots comme héliocentrisme...

Obscurantisme... Vous me direz que maintenant nous sommes quand même loin de ces époques où la méconnaissance amenait à la peur. Pourtant, que penser de la recrudescence d'actes que je n'hésite pas à qualifier de terroristes par des groupes ou groupuscules « antivivisectionnistes extrémistes » ? De la pression que subissent certains chercheurs, centres de recherche et d'élevage pour animaux de laboratoire par ces groupuscules depuis plus de 6 ans maintenant en Grande-Bretagne notamment. Lisons un peu la presse anglo-saxonne où l'on apprend qu'un élevage de cochons dédié à la recherche a été fermé suite à de nombreuses attaques provoquées par un de ces groupes, allant des menaces téléphoniques jusqu'à l'exhumation des restes de la belle-mère du directeur de l'élevage, en passant bien entendu par l'usage de bombes incendiaires ( http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/29863.htm). Ceci n'est malheureusement pas un cas isolé et plus récemment, un chercheur de l'UCLA a décidé de stopper une partie de ses recherches suite a une tentative d'attentat contre son domicile (voir l'article de Timothée Poisot sur Agoravox et l'article de Nature Neuroscience paru sur le sujet). Il y a également ces groupes comme Animal Defense Militia aux États-Unis qui déclarent littéralement la guerre a tous ceux qui « utilisent » des vertébrés non humains, SHAC qui publie sur son site adresses de laboratoires et de fournisseurs d'animaux de laboratoire (en faisant des associations douteuses entre chercheurs et nazisme, les fournisseurs et Auschwitz), ou encore UCLA Primate Freedom Project fournissant l'adresse personnelle de certains chercheurs. Ce ne sont que des exemples, la toile pullulant de ce genre de sites.<?xml :namespace prefix = o ns = "urn :schemas-microsoft-com :office :office" />

Bien entendu ce sont des cas extrêmes qui ne sont pas représentatifs de l'ensemble des associations de protections des animaux dont un certain nombre sont plutôt modérées, ayant dans leur comité directoire des médecins, des scientifiques et dont l'objectif est de faire pression sur la communauté scientifique via des actions tout à fait légales et démocratiques, comme la très influente British Union for the Abolition of Vivisection ( BUAV) ou le comité scientifique de Pro Anima avec des actions très constructives sur les modèles alternatifs.
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MessageSujet: Re: Pour forger vos réparties, un tortionaire parle !   Pour forger vos réparties, un tortionaire parle ! EmptyMar 14 Nov 2006 - 13:56

Suite de remarquable document




Quel est le but de l'article alors ? Considérer certains arguments des « antivivisectionnistes » (je trouve ce terme galvaudé et totalement obsolète, comme « vivisection » car nous ne sommes plus à l'époque de Claude Bernard) et les passer à l'épreuve d'une réflexion que j'espère objective pour essayer de s'éclaircir un peu les idées, de rectifier un certain nombre d'assertions et d'obtenir un débat constructif sur ce sujet pour le moins tumultueux. Je voudrais donc arriver à une sorte de thèse-antithèse avec les « mauvais arguments » et les « bons arguments » des groupes de protections des animaux. Bien sur, une liste exhaustive est impossible, j'essayerai donc de me cantonner aux idées les plus marquantes et les plus usitées.

Les mauvais arguments

Voici 3 « armes/arguments » repris massivement par la plus part des associations

1. « La souffrance de l'animal de laboratoire ? » Attention à la subjectivité de l'image !!

Sur tous les sites webs nous pouvons voir ces images impressionnantes de chats et de singes avec des électrodes implantées dans la tête. Une de ces photos à même servie il y a quelques années à une grosse campagne de pub de la part de OneVoice. On utilise en effet fréquemment cette technique chez les vertébrés (majoritairement chez les rongeurs maintenant) et chez l'homme également.

Pourquoi ? Parce qu'elle ne n'est pas douloureuse ! Il n'y a tout simplement pas de récepteur à la douleur dans le cerveau. Ainsi, la technique d'électrostimulation est utilisée en pré-opératoire sur des patients parfaitement conscients. L'utilité ? Une stimulation électrique à haute-fréquence perturbe le fonctionnement de la zone cérébrale qui est autour de l'électrode. En cas de résection d'une tumeur cérébrale, on peut donc, avant l'opération, enfoncer ces longues électrodes dans le cerveau du patient éveillé, dans des zones proches de la tumeur pour voir si enlever du tissu cérébral à tel endroit peut induire des déficits neurologiques ou non. Par exemple, si suite à une telle stimulation le patient ne peut plus parler, cette zone sera préservée car toute atteinte entraînerait une aphasie. C'est grâce à cette technique que le Professeur AL Benabid aurait eu l'idée d'implanter des électrodes dans le noyau sous-thalamique des patients Parkinsoniens, la stimulation haute-fréquence réduisant de façon étonnante les symptômes moteurs dramatiques de cette maladie. Ces gens vivent donc tous les jours avec ces électrodes et se sentent assurément mieux qu'auparavant.

Nous implantons également ce que nous appelons des canules-guides dans certaines zones cérébrales pour pouvoir y injecter ensuite certaines substances pharmacologiques ou placer justement des électrodes. Les opposants à l'expérimentation animale appellent cela canule de « collision ». Ce terme odieux et violent ne fait référence à rien de concret : la canule est en effet placée alors que l'animal est anesthésié et elle est descendue dans la zone cible doucement grâce à un système de descente couplé à une vis micrométrique, après avoir incisée la peau du crâne et percé un petit trou dans l'os crânien. Ensuite, le système est maintenu avec du ciment dentaire et des vis fixée dans l'os du crâne. La peau est recousue et nous donnons à l'animal des analgésiques pour éviter la douleur liée à l'incision et la suture. Comment savoir si mes animaux vont bien (je travaille pour ma part avec des rats) ? Leur comportement avant et après opération est exactement le même, notamment au niveau du stress et de l'anxiété.

Et je ne parlerai même pas d'un certain nombre de tests tout à fait barbare comme les chaises de propulsion (voir n'importe quel site sur ces aberrations, là on tombe vraiment dans la caricature...) qui n'existent plus à l'heure actuelle. Les chercheurs portent en général un regard sévère sur l'éthique de leur confrère, une mise sous contrôle qui se ressent lors de la soumission des articles si les protocoles utilisés sont discutables.

Bref, méfions nous du choc des images...
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MessageSujet: Re: Pour forger vos réparties, un tortionaire parle !   Pour forger vos réparties, un tortionaire parle ! EmptyMar 14 Nov 2006 - 13:57


On poursuit dans l'exposé de la négation


2. « Les modèles animaux ne sont pas transposables à l'homme »

Sur le site de One Voice, vous pouvez lire que de part leur patrimoine génétique unique, chaque espèce est différente l'une de l'autre. Allons au-delà de cette assertion un peu raide et tautologique, et n'oublions pas les mécanismes communs aux différentes espèces et l'utilisation par les espèces des mécanismes moléculaires et physiologiques existant chez les espèces moins évoluées (on parle de continuité). Certaines associations comme Pro Anima vont même jusqu'à séparer l'Homme du règne animal, arguant que nos mécanismes biologiques sont trop différents. Or, l'Homme est un animal, évolué, doté d'une conscience peut-être, mais c'est un animal. Et, désolé pour les créationnistes, mais que l'on soit adepte d'une évolution graduelle ou saltatoire ou pour l'Intelligent Design, notre biologie s'est construite sur la base de ce qui existait déjà. Ainsi, malgré des différences dont il faut bien évidemment tenir compte, nos organes tant dans leur fonctionnement que leur structures sont très proches de ceux des autres mammifères et ce, même pour le cerveau, dont le haut degré de spécialisation chez nous ( i.e., la conscience) est sûrement dû à une complexification de notre néocortex.

Comme preuve de ce potentiel gouffre biologique existant entre les espèces, ils donnent comme exemple certains échecs patents de la Science ou des exemples frappants : l'aspirine toxique pour le chat et tératogène pour le rat, les affaires sur la Thalidomide ou sur le Distylbène dont les tests toxicologiques sur les animaux n'auraient pas révélé de danger particulier. L'exemple de l'aspirine (mais on aurait pu aussi prendre celui de la pénicilline) feront sourire un certain nombre de scientifiques car il ne reflète qu'un problème de dosage (voir la très bonne page web de Kevin O'Donnell qui répond point par point à tous ces problèmes).

Ils ont peut-être raison de pointer du doigt ces échecs (bien que...) mais oublient un peu facilement tous les progrès de la Médecine réalisés grâce à l'expérimentation animale : mise au point de vaccins, compréhension des maladies qui permet d'avoir des cibles thérapeutiques (exemple du rôle de l'insuline dans le diabète),... Je ne vais pas passer en revue toutes les découvertes obtenues grâce à l'expérimentation animale qui ont profitées à la Médecine, mais juste un chiffre : une étude commandée par la National Science Fundation 1 (agence gouvernementale américaine qui apporte un soutien financier à la recherche fondamentale) révèle que l'innovation technologique et médicale (évaluée a travers les citations d'articles dans les brevets américains) reposerait à 73 % sur la recherche publique. Il est difficile d'évaluer précisément l'impact de la recherche animale dans ces 73 %, mais les associations de protection des animaux se désespérant de la part importante de la recherche animale dans cette même recherche, je pense qu'ils seront d'accord sur le fait que cette part est loin d'être négligeable.

Autre point, les modèles animaux ont bien entendu des défauts et il faut être conscient de ce que nous modélisons. Il « suffit » pour chaque pathologie de trouver le modèle animal qui correspond le mieux à l'homme. Ironie du sort, le meilleur modèle d'hypertension artérielle ou d'infarctus humain est chez le chien (même phénoménologie, même degré d'atteinte...), modèle délaissé pour des modèles plus approximatifs chez le rongeur car pour des raisons sociétales évidentes et il est de plus en plus difficile de travailler avec les canidés (moi-même j'avoue que je ne pourrais pas travailler sur cet animal).

Également, Pro Anima parle de 20 000 décès par an (en France, dans le monde ?) causés pas des effets secondaires de médicaments pourtant longuement testés sur des animaux. L'OMS rapporte également que les effets indésirables des médicaments peuvent être responsables de plus de 10% des hospitalisations dans certains pays. Ces problèmes existent (souvent du d'ailleurs à des problèmes de posologie, de négligence et d'interactions médicamenteuse). Ce qui est fallacieux, c'est d'utiliser ces chiffres, au même titre que les drames de la Thalidomide ou du Distylbène (cause de malformations génitales dramatiques) d'ailleurs, pour dénoncer les dangers des tests sur les modèles animaux, soi-disant inefficaces pour détecter la toxicité chez l'homme de ces molécules. En effet, ce qu'ils omettent de dire, c'est que toutes ces substances ont bien évidemment été testées sur l'homme avant leur commercialisation : c'est le dernier « filtre », pour vérifier justement si les tests de toxicité et d'efficacité conduits sur les animaux sont transposables à l'homme. Donc ces problèmes ne remettent pas en cause les tests sur les animaux mais soulèvent d'autres questions sur les contrôles car ces substances ont pu passer le dernier filtre, humain. Il est d'autre part intéressant de noter qu'à l'inverse de ce que laissent suggérer ces différents sites de protection des animaux, la nocivité du Distylbène est parfaitement détectable chez le rat (et plus précisément chez la ratte gestante) 2, un modèle animal couramment utilisé en toxicologie.

Il faut en effet bien comprendre que les modèles animaux ne dispensent pas de tests chez l'homme mais servent de filtres en amont. Des filtres imparfaits certes, mais utiles et encore nécessaires. Globalement, dans l'industrie pharmaceutique, sur 100 000 molécules candidates définies par les chimistes, 5 à 10 000 attendront la phase d'expérimentation sur l'animal après les tests in vitro, 10 entreront en phase clinique et 1 sera commercialisée comme médicament. Autrement dit, supprimer la phase de test sur l'animal reviendrait à multiplier, au minimum, par 500 le nombre de tests sur l'homme...

Dernier « détail », sur l'imperfection des méthodes de tests, de filtrage des nouveaux médicaments. De 1961 à 1994, sur 2000 médicaments (ou plutôt, molécules actives) mis sur le marché, 40 ont été retirés suite à de sérieux effets secondaires, ce qui amène à un taux de réussite de 98 % 3. Ce taux de réussite est insuffisant certes, mais nous sommes loin de l'échec clamé pas la plupart des associations.
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MessageSujet: Re: Pour forger vos réparties, un tortionaire parle !   Pour forger vos réparties, un tortionaire parle ! EmptyMar 14 Nov 2006 - 13:59

.. La science infuse ; vous connaissez !


3. Méthodes alternatives : de l'utilisation de l'in vitro et des simulations informatiques

L'in vitro est utilisée dès que c'est possible, la première motivation étant financière, d'intendance. En effet, un animal coûte cher (achat et entretien), demande des soins et de la place avec une réglementation fort heureusement de plus en plus stricte sur ce sujet. Et c'est tant mieux car cela permet de réduire le nombre d'animaux utilisés en laboratoire.

Malheureusement, l'in vitro ne peut pas encore mimer la complexité d'un organisme entier et à un moment ou un autre il faudra tester une nouvelle molécule ou une hypothèse sur un système intégré (c'est-à-dire l'animal). D'autre part, il y a une limite à l' in vitro dans certains domaines : je ne vois pas trop par exemple, comment étudier un comportement de mammifère dans une boîte de Petri.

Notons également que l'in vitro se fait sur des cellules vivantes et qu'il faut donc pour cela tuer des animaux et majoritairement des petits de 1 ou 2 jours... donc cette approche au-delà de ses limites, permet bien de réduire le nombre d'animaux utilisé en science mais pas de supprimer leur utilisation.

Les simulations, ou modèles, informatiques « devraient permettre de remplacer toute utilisation de l'animal en reproduisant un système moléculaire ou physiologique » . Prenons un exemple théorique : arrive une toute nouvelle molécule candidate comme antidépresseur. On rentre les données moléculaires et pharmacologiques de cette molécule, la machine la traite en simulation sur un système neurochimique altéré comme il peut l'être dans la dépression et hop : on regarde si cette molécule permet de rééquilibrer le système simulé (Si on estime qu'un traitement neurochimique est la panacée pour traiter les dépressions...). Nous somme donc pour le moment dans la science fiction car pour qu'un tel système soit fiable à 100 %, il doit être l'exact représentation des mécanismes impliqués dans la maladie et nous somme encore loin d'avoir compris tous les dysfonctionnements à la base de ce genre de pathologies, surtout quand on connait la complexité du cerveau.
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MessageSujet: Re: Pour forger vos réparties, un tortionaire parle !   Pour forger vos réparties, un tortionaire parle ! EmptyMar 14 Nov 2006 - 14:05

Pourtant... Les « bons arguments », 3 points qui font mal

1. Le nombre d'animaux

Voici quelques chiffres issus d'un rapport officiel de 2003 de l'Union Européenne sur l'expérimentation animale.

Le nombre total d'animaux utilisés à des fins expérimentales dans l'UE en 1999 est estimé (et probablement sous-estimé en raison de problèmes inhérents à toute enquête de cette envergure) à un peu moins de 10 millions. Avec la répartition suivante (figure 1) : environ 87 % des animaux utilisés sont des rongeurs et seulement 0,09 % des singes. Le rapport précise également que le nombre d'animaux utilisés en 1996 (plus de 11 600 000) et considère donc une diminution notable du nombre d'animaux (15 %).

Certes le nombre d'animaux utilisé à diminuer mais ce chiffre d'environ 10 millions pour une année semble cependant considérable ! Ce chiffre a encore diminué après 1999 mais tend à stagner maintenant.

D'autre part, malgré l'utilisation majoritaire de rongeurs le rapport indique que 22 000 chiens ont été utilisés en 1999 dans l'UE uniquement et 0,09 % de primates correspond quand même à plus de 9000 animaux (les plus évolués, les singes anthropoïdes, étant quand même très peu utilisés, 6 seulement).

2. La souffrance animale

N'a pas disparue des laboratoires. Elle est réduite mais certaines expériences restent réellement douloureuses pour l'animal (concerne environ 7 % des animaux de laboratoire). Tout est fait à l'heure actuelle pour empêcher la douleur ou réduire l'aspect désagréable de certaines expériences, cependant il y a des sujets où elle semble inévitable comme dans la recherche portant sur... la douleur. Comment tester un analgésique ou comprendre les mécanismes de la douleur sans l'induire chez l'animal ? Difficile, nous arrivons là aux limites du système. Actuellement on essaie quand même de réduire le nombre d'animaux utilisés dans ce genre d'expériences dont les contrôles des procédures expérimentales par les Départements des Services Vétérinaires et les comités d'éthiques sont très drastiques. A noter également, les animaux qui subissent ce genre d'expériences sont euthanasiés le plus tôt possible (dès la fin de l'expérience) pour réduire au maximum le temps d'exposition à la douleur.

Et que dire des procédures qui ne rentrent pas dans les « 7 % » et qui pourtant sont loin d'être agréable pour l'animal ? Comme par exemple rendre un rat dépendant à l'héroïne et étudier ensuite le phénomène de manque.

Bref, c'est un fait, la Science ne peut pas toujours être sympathique avec l'animal « incarcéré et assujetti à l'homme » (François LaChapelle, neurobiologiste), certains aspects aversifs - commençant par la détention d'un animal qui ne peut pas ou plus satisfaire l'ensemble de ses besoins biologiques - ou douloureux étant inhérent au type d'expérimentation.

3. Les lois sur la protection/les droits des animaux de laboratoire sont elles toujours appliquées ?

Des qu'il y a des lois, on trouve malheureusement des personnes pour les contourner. La recherche n'échappe malheureusement pas à ce constat.

La législation, notamment européenne (entendre, UE) sur l'expérimentation animale est maintenant très complète et très stricte sur l'expérimentation animale. Mais comme toute loi ou directive européenne, elle est un peu adaptée, « interprétée » différemment par chaque pays de l'Union. Parmi les bon élèves sur ce sujet, on remarque les Pays-Bas et plus proche des cancres... la France, qui bénéficie d'une législation un peu particulière : là où toute expérience doit être validée par un comité d'éthique (nombre d'animaux, pertinence, etc...) avant d'être effectuée, le comité d'éthique est facultatif et consultatif en France. Nous avons par contre des procédures d'autorisation à expérimenter chez l'animal de différents niveaux (droit à la manipulation, l'euthanasie,...) et une technique expérimentale doit être validée par les autorités compétentes pour une expérimentation. C'est en quelque sorte une habilitation nominative (il existe la même chose pour la conformité des animaleries). Ce système a le mérite de laisser plus de latitude au chercheur (demander la validation de chaque expérience avant réalisation est un processus très contraignant) une fois qu'il a été jugé compétent pour une technique précise.

Malheureusement, il faudrait que tous les manipulateurs aient ce genre d'habilitation. Or, qui retrouve-t-on à la paillasse ? Les stagiaires et doctorants. Bien entendu, l'habilitation donne le droit au chercheur d'encadrer d'autres expérimentateurs qui bénéficient par extension de cette habilitation mais faut-il encore que le chercheur soit présent au moment de l'expérimentation... Ce qui est, sans surprise, rarement le cas. Ainsi, on ne peut nier que certaines personnes mal formées et travaillant illégalement, puisque sans la présence du chercheur ayant l'autorisation, peuvent entraîner des souffrances ou des stress évitables à l'animal.

Voilà, j'en ai fini avec ce long exercice schizophrénique. Je ne savais pas trop où allait me mener l'écriture de cet article, comment ma perception des choses allait se modifier au fil des réflexions et des recherches. Finalement, je constate que les « antivivisectionnistes » n'ont aucun argument scientifique valable, arguments dont pourtant ils usent et abusent pour se donner un semblant de crédibilité. Il ne sert à rien de hurler que la recherche animale est inutile et immédiatement remplaçable : c'est dangereusement faux. De façon étonnante, leurs arguments les plus forts se trouvent parmi ceux qu'ils ont relégués eux-mêmes, il me semble, au second plan et que j'ai essayé de mettre en avant : la recherche animale n'est pas cruelle pour être cruelle (arrêtons s'il vous plaît de comparer un expérimentateur à un tortionnaire) mais de part ce qu'elle étudie et ce notamment en Physiologie, et les contraintes imposées à l'animal, le laboratoire n'est pas une colonie de vacances pour lui, contrairement à ce que voudrait faire penser certains scientifiques pour éviter toute confrontation et autocritique. Bien qu'à leur actuelle la majorité des volontés, qu'elles soient politiques ou scientifiques sont tournées vers le bien-être animal, tant qu'il y aura de la recherche animale, une partie du stress, de la souffrance engendrée sera malheureusement irréductible. Je vais encore citer François Lachapelle : « N'oublions pas que quand l'homme utilise l'intelligence envers les autres animaux, c'est sa griffe, sa dent à lui. » ( http://www.agrobiosciences.org/IMG/pdf/MPcahiersLaChapelle.pdf). Il nous rappelle ainsi que l'homme est un prédateur, pour le moment en haut de la chaîne alimentaire et qu'il utilise ses proies pour survivre. Il nous faut donc manger et nous tuons des animaux pour cela (bien plus que pour la recherche d'ailleurs dont le chiffre 10 millions paraît en comparaison dérisoire). Et contrairement aux autres animaux, notre intelligence nous permet d'étudier notre environnement pour mieux s'adapter, s'améliorer : doit-on renoncer à expérimenter la douleur sur l'animal qui permet de trouver de meilleurs traitements contre la douleur chez l'homme ? Doit-on stopper d'importantes progressions médicales pour protéger tous les autres animaux (en évitant peut-être quand même de descendre jusqu'à la bactérie...) Je pense que les vraies questions sont là. Et je n'ai pas de réponses, peut-être les miennes, personnelles, qui sont plutôt un avis sur la question et qui n'a sûrement pas fini d'évoluer.

Pour conclure je voudrais quand même rendre un hommage paradoxal aux associations représentant les « droits des animaux » (aux plus modérées bien sûr, je ne peux pas respecter un grand nombre d'actions imbéciles et dangereuses). C'est leur activisme, souvent forcené et pour le moment rarement crédible qui a secoué et qui secoue encore le milieu scientifique, le forçant à remettre en question ces approches en biologie et à faire émerger sur une ou deux générations de chercheur, une conscience de l'éthique et du bien-être animal. Je pense que maintenant leur combat doit être de faire pression sur les instances politiques pour que les méthodes alternatives à l'expérimentation animale soient développées, car ce qui est impossible aujourd'hui ne le sera pas forcément demain. Pour cela, il faut les pousser à donner des fonds, construire des structures et engager des chercheurs sur cette orientation thématique. Et là est tout le problème car une grande partie de la recherche fondamentale, mais également appliquée, plus proche des questions humaines manque déjà cruellement de moyens...

__._,_.___




Et pour terminer, je vous rappelle que la conférence du Professeur Claude Reiss de Antidote Europe
aura lieu le
Vendredi 17 novembre 20h 00
au Novotel
Avenue de Palavas
34000 Montpellier

Expérimentation animale, une erreur mortelle... pour tous!


Animés par le professeur Claude Reiss, Président de Antidote Europe, ex-directeur de recherche au CNRS, gérant de Vigilent Technologies et également un des rares experts Européens en toxicogénomique et Eric, animateur de International Campaigns

Qui aura lieu le vendredi 17 novembre 2006 à 20 h 00 au Novotel
125 bis avenue de Palavas
34070 Montpellier
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MessageSujet: Re: Pour forger vos réparties, un tortionaire parle !   Pour forger vos réparties, un tortionaire parle ! EmptyMar 14 Nov 2006 - 19:07

C'est fou ça!
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MessageSujet: Re: Pour forger vos réparties, un tortionaire parle !   Pour forger vos réparties, un tortionaire parle ! EmptyMer 15 Nov 2006 - 12:15

C'est pourquoi, je vous livre en pâture ce genre d'articles, car nous devons nous efforcer de nos "équiper" en argumentaires qui "tiennent la route" face à des contradicteurs pro expérimentateurs.

Cet extrait vous est livré à titre d'entrainement, et nous en avons bien besoin !

Isasza
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