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 C'est la meilleure, celle-là !

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Isasza
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Isasza


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le grand monde de la PA
nom de l'association, du groupe militant: Fédération Liaison Anti Corrida

C'est la meilleure, celle-là ! Empty
MessageSujet: C'est la meilleure, celle-là !   C'est la meilleure, celle-là ! EmptyLun 13 Nov 2006 - 15:26

http://www.migrosmagazine.ch/index.cfm?id=15065

«Les fourreurs sont de vrais écologistes!»
Le Lausannois Ivan Benjamin, vice-président de SwissFur et membre du comité directeur de la Fédération internationale des fourreurs, aime son métier et le défend corps et âme.
La fourrure, c'est à nouveau très chic. Défilés de mode et vitrines mettent visons, renards ou lapins au top de la mode. Est-ce bien raisonnable? Nous avons soumis à la question le Lausannois Ivan Benjamin, aujourd'hui à la tête de l'une des enseignes les plus connues de Suisse romande et vice-président de l'association faîtière de la branche (SwissFur). Discours d'un passionné.

Le slogan: «Plutôt nue qu'en fourrure» et la vive polémique de la fin des années 1980 ont marqué les esprits. Le marché est-il toujours sinistré?

Au contraire. Aujourd'hui, l'offre ne parvient pas à répondre à la demande alors que nous sommes revenus aux volumes de production du milieu des années 1980. Du coup, les prix ne cessent de monter, notamment celui du vison qui demeure la peau la plus vendue et le mètre étalon de notre profession. Les stars en achètent. Les sylistes l'intègrent dans leurs créations; à nouveau plus personne n'a honte de porter un manteau ou une écharpe en fourrure.

Restent des images fortes et des activistes très ardents, notamment sur internet.

L'image possède cette capacité de neutraliser la réflexion et la raison. Elle véhicule l'émotion et il n'y a pas plus fort qu'une émotion pour stopper le raisonnement et éviter le dialogue.

Donc les fourreurs contestent la validité de ces photos?

Ces gens mènent une véritable guerre où tous les coups semblent permis. Or, on n'est jamais sûr des clichés qu'on nous montre. Les professionnels dont je suis disent: si certaines scènes sont authentiques, venez nous voir et nous améliorerons ensemble la situation.

Avez-vous visité des fermes d'élevage?

Oui, au Danemark. Dans l'Union européenne comme en Amérique, les législations définissent rigoureusement la façon d'élever les animaux, la manière de les traiter et de les tuer. Tout cela est sous contrôle vétérinaire. Et 60% des peaux proviennent de l'Europe communautaire où les filières restent soumises à des contrôles stricts. Il n'y a que certaines sauvagines (n.d.l.r.: peaux d'animaux sauvages), plus rares, qui traditionnellement sont fabriquées en Asie. Celles que notre maison utilise arrivent plutôt d'Amérique du Nord. Les animaux que j'ai vus sur place étaient calmes. Contrairement aux photos qui s'étalent dans certains médias. Or, si on observe ces clichés, on voit le reflet de spots contre le grillage. Mettez 500 watts dans les yeux de n'importe qui, vous en ferez un agité! De manière générale, à choisir, je préférerais être un vison d'élevage qu'un poulet en batterie.
Pourtant, on continue à saccager des fermes, notamment au Canada.
Oui, et savez-vous ce qui arrive aux bêtes? Une majorité meurt sur la route, certains dans la nature et le reste revient vers les enclos en attendant de la nourriture. Seule une infime partie parvient à survivre, au risque de provoquer une catastrophe écologique. Cela s'est produit en Grande-Bretagne avec des visons américains qui ne rencontrent pas de prédateur naturel dans cet environnement qui n'est pas le leur.

Au bout de combien de temps un vison est-il tué pour sa peau?
Après 9 ou 10 mois.
Ce sont des bébés...
A votre avis, combien de temps vit un vison dans la nature en moyenne?
Peut-être huit à dix ans...?
Six mois. Oui, quelques-uns vont vivre huit ans, mais la majorité ne passera pas la première année.

La campagne d'affichage actuelle de votre entreprise évoque le rapport à la nature. Par provocation?

(Sourire). Pas du tout. Et en tant que président du comité d'éthique de la Fédération internationale de la fourrure (IFTF), j'attache beaucoup d'importance à cet aspect.
Mais peut-on encore parler de nature lorsque l'on sait que le tannage nécessite des produits chimiques, que la réfrigération des peaux consomme beaucoup d'électricité, que les fermes d'élevage demandent nourriture et énergie en grande quantité?
On me pose cette question depuis vingt ans. Je trouve toujours étrange que personne ne fasse la même réflexion à propos du cuir. Avez-vous déjà vu la manière dont il est traité, au Maroc ou en Inde? Le processus de fabrication de nos peaux implique effectivement un traitement chimique, mais l'utilisation de tels produits répond à des réglementations. Pour notre part, ici à Lausanne, nous venons d'inaugurer une chambre de conservation très moderne qui n'utilise pas d'eau et un minimum d'électricité pour la garde d'été des fourrures. Enfin, les animaux d'élevage sont essentiellement nourris avec des déchets de poisson ou de viande, impropres à la consommation humaine.

Les fourreurs sont donc écologistes?

Absolument! Nous le sommes bien davantage que ceux qui nous attaquent. Les vrais écologistes, ce sont nous les fourreurs! La fourrure est un produit naturel, renouvelable et durable. Les espèces que nous chassons existent en abondance, elles n'appartiennent pas à la liste des animaux menacés. Les fourreurs ont compté parmi les premiers à adopter les conventions de Washington sur les espèces menacées (CITES, 1975). Par ailleurs, la fourrure fait vivre de grands connaisseurs de la nature. Au Canada, il existe encore des milliers de trappeurs. J'ai coutume de dire que lorsque l'un d'entre eux arrête son métier, c'est une partie de la forêt qui disparaît.
A vous entendre, ce qui oppose le marché de la fourrure à ses adversaires ne relève pas de l'écologie.

Non, c'est un affrontement d'ordre moral. Il s'agit de la relation entre l'homme et l'animal: dans notre civilisation, l'homme se trouve en haut de la création. Depuis toujours, il chasse pour se nourrir et se vêtir. Il doit le faire en respectant son environnement.

Vous-même êtes-vous chasseur? Avez-vous déjà tué un animal?

Non, je n'en ai pas eu l'occasion. Cela dit, j'attendais que mes enfants soient grands pour partir au Canada faire une ligne de trappe avec un professionnel. Par curiosité, pour aller au début de la chaîne. Et puis, fourrure ou pas, la chasse joue un rôle régulateur de la faune.

Les fourreurs évoquent des pièges sans cruauté. Qu'est-ce que cela signifie?

C'est un piège qui tue rapidement. Les modèles immobilisants restent utilisés uniquement dans les régions où l'on pratique l'élevage de bétail et où il faut pouvoir libérer le bovin ou le chien pris dans un tel piège. Et ils n'ont plus rien à voir avec les mâchoires métalliques d'antan.

L'un des arguments de votre profession consiste à dire que, ne connaissant que la captivité, les animaux d'élevage ne peuvent plus être considérés comme sauvages.

Pour ma part, je ne crois pas que l'on puisse comparer un bœuf ou un cochon, vivant à proximité de l'homme depuis des millénaires, à un vison ou une zibeline. Reste que ce sont des animaux habitués à l'homme, qui ne peuvent plus être qualifiés de sauvages. Mais ils n'appartiennent pas non plus à la liste des animaux de compagnie. Ce ne sont pas non plus des animaux protégés. Sauvages ou non, ce sont des bêtes élevées dans un but donné. Avec soin, car obtenir une belle peau nécessite une alimentation régulière et des soins parfaits.

La France a interdit l'importation de peaux de chiens et de chats. On utilise donc aussi la fourrure des animaux domestiques?

Tous les membres de l'association SwissFur n'en utilisent plus depuis vingt-cinq ans. En 2002, un accord a été signé entre tous les fourreurs européens dans ce sens, mais il n'a fait que formaliser un état de fait. Ce type d'usage demeure inconcevable dans notre culture, et il n'existait aucune demande pour ce genre d'article. De manière générale, chaque vêtement acheté chez un professionnel possède une étiquette qui permet d'identifier clairement le type de peau et sa provenance.

Possédez-vous un animal domestique?

Lorsque mes garçons étaient plus jeunes – ils ont aujourd'hui 16 ans et 19 ans – nous avons eu un lapin. Il vivait sur le balcon et avait l'air plutôt heureux. Il est mort de sa belle mort.

Lorsque vous apercevez un animal dans la nature, voyez-vous d'abord le pelage ou le petit être vivant?

Je ne pense pas immédiatement à un vêtement, bien sûr. J'observe le poil, et je me dis: tiens, il est comme ci ou comme ça. Le fourreur n'est pas un être sanguinaire, mais un homme comme les autres.

Justement, comment choisir une belle peau? Qu'est-ce qui en fait la valeur?
D'abord, il y a sa couleur, la qualité du poil, son soyeux, sa souplesse. Puis il y a la provenance. J'ai un faible pour les visons nord- américains qui, à mes yeux, sont les plus beaux, les plus brillants. Parmi les sauvagines, j'adore le castor. Rasé, c'est très doux et à longs poils, très masculin.
Combien faut-il compter pour un manteau de fourrure?
Le prix dépend de la couleur, de la douceur, de la rareté aussi et bien sûr du nombre de peaux nécessaires à la confection de la pièce. Une écharpe en lapin coûte une centaine de francs, alors qu'un beau manteau en zibeline russe tutoie les 90 000 francs. Certaines espèces valent par leur rareté, comme l'orylag qui est aussi doux que du chinchilla.
C'est un luxe?
Mais oui, comme une belle montre. Et le luxe est une notion commune à toutes les civilisations. C'est un vrai luxe qui tient extrêment chaud, qui est extrêmement léger, et qui est très beau à voir.
Peut-on dire que vous êtes tombé dedans lorsque vous étiez petit?
Tout à fait. La maison Benjamin aura 90 ans en 2007. Mon grand-père, Benzion, l'a fondée en 1917, il faisait commerce de peaux en gros. Dans les années 1930, nous nous sommes orientés vers la vente et la fabrication au détail. Mon père a pris la relève, et m'a passé la main. C'est un artisanat mêlant tradition et modernité qui mérite d'être préservé.
Etes-vous un fétichiste de la fourrure?
Ça non! Mais je suis passionné par mon métier et ses gestes quotidiens, le toucher, le palper, la caresse et le regard.


Propos recueillis par Pierre Léderrey et par Séverine Liardon
Portrait Gilles & Vincent Turin

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